Catalogue de services : transformer la DSI en une entreprise orientée client

Rédigé par
Kheops Conseil

1. Introduction : un cadre pour comprendre le catalogue de services

Quand la transformation numérique redéfinit les priorités stratégiques dans les organisations, la Direction des Systèmes d’Information (DSI) doit se positionner comme un partenaire incontournable des métiers.

Le catalogue de services s’impose comme une réponse essentielle à cette ambition. Plus qu’une simple liste de prestations, il constitue un outil de gouvernance stratégique, capable de traduire les besoins métiers en solutions technologiques performantes, tout en structurant l’ensemble des services IT de manière claire et mesurable.

Inspiré des meilleures pratiques ITIL, le catalogue de services transcende sa fonction opérationnelle en jouant un rôle triple :

  • Structurer et rationaliser l’offre de services informatiques.
  • Offrir transparence et visibilité sur les services, leurs engagements (SLA) et leurs coûts.
  • Démontrer la valeur stratégique de la DSI en renforçant sa crédibilité auprès des métiers

Lorsqu’il est bien conçu et régulièrement actualisé, le catalogue de services devient un atout majeur pour la gestion des demandes de services et un véritable outil de marketing pour la DSI.Avec 80 % des interactions entre l’organisation et la DSI qui passent par le support informatique, le catalogue représente la vitrine principale des services offerts. Il joue ainsi un rôle clé dans la visibilité de la DSI, en facilitant la compréhension et l’accès aux services tout en affirmant sa valeur auprès des utilisateurs finaux.En dépassant sa vocation opérationnelle, le catalogue agit comme un pont stratégique entre les exigences métiers et les capacités technologiques. Résultat : une meilleure transparence, une performance optimisée des équipes IT et une expérience utilisateur enrichie.

À travers cet article, nous explorerons pourquoi et comment concevoir un catalogue de services performant, tout en plaçant l’utilisateur au cœur des priorités.

2. Définitions de quelques concepts clés

2.1. Un service vs. un produit

Un produit est un bien tangible, fabriqué pour une utilisation définie, alors qu’un service est une prestation immatérielle et continue. Les services se distinguent par leur flexibilité et sont généralement encadrés par des engagements spécifiques, tels que les SLA (Service Level Agreements).Exemple : Un logiciel est un produit, tandis que son support technique est un service.

2.2. Offre de service

L’offre de service regroupe l’ensemble des prestations IT disponibles, organisées pour répondre efficacement aux besoins des utilisateurs. Elle couvre :

  • Les services standards, comme l’assistance technique ou la gestion des postes de travail.
  • Les services spécialisés, tels que le déploiement d’applications métiers ou la mise en place d’infrastructures adaptées.

Cette offre reflète la capacité de la DSI à s’adapter aux attentes variées des métiers.

2.3. Consommation, fourniture et relation de services - les trois piliers essentiels

  • Consommation : Les utilisateurs exploitent les services pour améliorer leur productivité et atteindre leurs objectifs.
  • Fourniture : La DSI planifie, déploie et maintient les services avec un souci constant de qualité et de performance.
  • Relation : Une collaboration continue entre la DSI et les utilisateurs, soutenue par des retours constructifs, favorise l’adaptation des services aux besoins évolutifs des métiers.

2.4 Catalogue de services et portail en libre-service : quelle différence ?

  • Le catalogue de services est un référentiel structuré et exhaustif qui présente l'ensemble des services disponibles au sein de l'organisation. Il délivre avec précision les spécifications de chaque service, depuis leurs descriptions jusqu'aux conditions d'utilisation, en passant par les niveaux de service garantis et les modalités d'accès.
  • Le portail en libre-service, en revanche, constitue l'interface utilisateur interactive qui donne vie à ces services. Cette interface intuitive permet aux utilisateurs d'explorer, sélectionner et utiliser les services du catalogue en toute autonomie, tout en mettant à leur disposition des outils d'assistance performants tels que des guides d'utilisation, des FAQ et des solutions de diagnostic automatisées. La DSI expose le catalogue de services via le portail en libre-service.

2.5 Le guichet unique

Le guichet unique, ou "Single Point of Contact" (SPOC), est le point d’entrée centralisé pour toutes les interactions entre les utilisateurs et la DSI. Il permet de soumettre facilement des demandes via plusieurs canaux tels que le portail web, le téléphone, l'email ou un contact direct, couvrant ainsi un large éventail de besoins : support technique, accès aux services IT, ou encore demandes d’informations.Ce guichet unique joue un rôle clé dans la simplification des échanges en orientant chaque requête vers les équipes appropriées, qu'il s'agisse du support de premier niveau (L1), d'une escalade vers des experts (L2/L3) ou d'un processus spécifique comme la gestion des incidents ou des demandes de service.En s’appuyant sur le catalogue de services, il garantit une offre IT structurée et accessible, facilitant la prise en charge des requêtes et leur suivi. Cette approche améliore la réactivité de la DSI, optimise l’allocation des ressources et renforce la satisfaction des utilisateurs en offrant une visibilité accrue sur l’état d’avancement de leurs demandes.

3. Les objectifs d'un catalogue de services

Le catalogue de services constitue bien plus qu’un simple référentiel technique. Il reflète la promesse de la DSI envers ses utilisateurs : offrir des services structurés, transparents et valorisés.Cette promesse repose sur trois dimensions fondamentales qui soutiennent les objectifs stratégiques du catalogue :

3.1. Clarification de l’offre et structuration des services

Le catalogue hiérarchise et formalise l’offre IT, garantissant une vision claire et accessible des services. Chaque prestation est décrite de manière précise, en incluant :

  • Les fonctionnalités proposées.
  • Les conditions d’accès adaptées aux profils d’utilisateurs.
  • Les engagements de niveau de service (SLA) pour garantir des standards de performance mesurables.En structurant ainsi l’offre IT, la DSI démontre son engagement à répondre aux besoins métiers de manière cohérente et méthodique.

3.2. Centralisation de l’information et transparence accrue

La transparence est au cœur de la promesse de la DSI. Un catalogue centralisé devient un point d’accès unique, où les utilisateurs peuvent :

  • Consulter rapidement les informations sur les services disponibles.
  • Comprendre les coûts, les délais et les modalités d’utilisation.
  • Visualiser clairement les engagements de la DSI. Cette visibilité renforce la confiance des utilisateurs, tout en favorisant une communication fluide et efficace entre les métiers et la DSI.

3.3. Valorisation et gestion optimisée des demandes

Le catalogue est aussi un levier de valorisation pour la DSI, qui peut démontrer concrètement son rôle stratégique. En facilitant la gestion des demandes grâce à des processus standardisés et automatisés, il :

  • Renforce l’image de la DSI en tant que partenaire de confiance pour les métiers.
  • Permet de traiter les requêtes plus rapidement, en réduisant les erreurs et en augmentant la satisfaction des utilisateurs.
  • Libère les équipes IT des tâches répétitives pour qu’elles se concentrent sur des activités à forte valeur ajoutée.

3.4 Pourquoi mettre en place un catalogue de services (avantages)

La mise en place d’un catalogue de services transforme la DSI en un acteur stratégique et orienté client. En plus de clarifier l’offre IT, il agit comme un levier de transformation, tant sur le plan opérationnel que stratégique. Voici quelques avantages qu’il procure.

  • Renforcer la visibilité de la DSI, un outil puissant de marketing de la DSI : Le catalogue agit comme une vitrine, mettant en avant les capacités IT et démontrant leur alignement avec les besoins métiers.
  • Améliorer l’expérience utilisateur : Grâce à un accès clair et simplifié, les utilisateurs trouvent rapidement les services nécessaires, gagnant en autonomie et en satisfaction.
  • Optimiser l’efficacité opérationnelle : L’automatisation des demandes réduit les erreurs, accélère les délais et libère les équipes IT pour des activités à forte valeur ajoutée.
  • Faciliter la gouvernance IT : Une vue centralisée des services améliore le pilotage, l’allocation des ressources et la gestion proactive des incidents.
  • Garantir la qualité et la standardisation : Chaque service est formalisé, avec des engagements (SLA) et des processus uniformes.
  • Accélérer la prise de décision : Avec des données consolidées sur la performance et l’utilisation des services, le catalogue fournit des informations clés pour ajuster les priorités ou optimiser les investissements IT.
  • Meilleure adoption des services IT : Une présentation claire et intuitive des services incite les utilisateurs à adopter les outils disponibles, augmentant ainsi le retour sur investissement des solutions technologiques.
  • Un outil stratégique vivant et support à l’innovation : Le véritable pouvoir du catalogue réside dans son évolutivité. Il ne s’agit pas seulement de documenter l’existant, mais d’anticiper les besoins futurs en identifiant les services les plus sollicités ou les manquements dans l’offre, et de guider la transformation continue de la DSI. En adoptant une approche structurée et en valorisant son catalogue de services, la DSI ne se contente pas de répondre aux attentes : elle les redéfinit.

4. Notre démarche pour concevoir un catalogue de services performant

Concevoir un catalogue de services aligné sur les meilleures pratiques ITIL repose sur des étapes clés qui assurent à la fois sa pertinence, sa clarté et son adoption.Cette démarche intègre des standards ITIL incontournables et des bonnes pratiques éprouvées pour maximiser son impact. Voici les 5 étapes clés pour garantir son succès.

4.1. Étape 1 : Poser les fondations du catalogue

4.1.1. Clarifier les objectifs du catalogueAvant toute conception, définissez ce que vous souhaitez accomplir avec le catalogue.

  • Du point de vue des utilisateurs :
    • Organisation intuitive des services par catégories.
    • Descriptions claires et simplifiées.
    • Navigation fluide pour identifier rapidement le bon service.
  • Pour la DSI :
    • Détection des redondances et rationalisation des offres.
    • Visibilité accrue sur l’ensemble des services disponibles.
    • Améliorer l’expérience utilisateur et la satisfaction.
    • Opportunité d’améliorer les processus existants.

4.1.2. Définir le périmètre du catalogue

Identifiez les publics concernés et les services à inclure. Le catalogue tel que couramment connu couvre deux aspects :

  • Services destinés aux utilisateurs finaux (support, logiciels, infrastructure).
  • Services internes pour la DSI (maintenance, gestion des données, déploiement) : les outils et prestations nécessaires au fonctionnement de la DSI elle-même.

Cette distinction garantit que les besoins des différents publics sont pris en compte et que le catalogue reste pertinent.

4.1.3. Identifier et mobiliser les parties prenantes

La conception d’un catalogue de services est un travail collaboratif qui repose sur la contribution de plusieurs acteurs clés au sein de l’organisation. Chacun joue un rôle spécifique pour garantir que le catalogue est à la fois pertinent, clair et réalisable.

4.2. Étape 2 : cartographier et structurer l’offre de services

4.2.1. Réaliser une cartographie complète des services

Dressez un inventaire exhaustif de l’offre actuelle en répondant aux questions suivantes :

  • Quels sont les services existants ?
  • À quels besoins métiers répondent-ils ?
  • Quels services manquent ou sont redondants ?

4.2.2. Regrouper les services par familles ou thématiques

La structuration du catalogue doit être à la fois logique et intuitive pour garantir une navigation fluide et une utilisation optimale par les utilisateurs. Les services doivent être regroupés de manière logique (par exemple, services réseau, services logiciels, services d’assistance).Nos bonnes pratiques à appliquer :

Limitez la profondeur des catégories (4 niveaux maximum) assure une meilleure lisibilité et évite de noyer les utilisateurs dans des sous-catégories complexes. Par exemple :Ce type de structure garantit que l'utilisateur peut naviguer facilement sans perdre le fil.

Logiciels

  • Applications Métier
    • SAP
    • Création de compte utilisateur

Appliquez la règle des 7 ± 2 éléments par niveau pour éviter des listes trop longues.

  • Ce principe psychologique, souvent utilisé en design et organisation de l'information, recommande de maintenir entre 5 et 9 éléments par niveau. Cela facilite la mémorisation et la prise de décision par les utilisateurs.👉 Objectif : éviter des listes interminables qui rendent l’utilisation du catalogue laborieuse.

Exemple d'application :

  • Catégorie principale : Logiciels
    • Sous-catégories :
      1. Applications métier
      2. Logiciels bureautiques
      3. Outils de collaboration
      4. Solutions d’analytique
      5. Logiciels de gestion de projet

4.3 Étape 3 : concevoir les fiches de service

La fiche « service » constitue la carte d’identité de chaque prestation IT. Son rôle est de décrire de manière claire et concise les caractéristiques essentielles du service, tout en restant compréhensible pour un public non technique.

Éléments clés d’une fiche de service

Une fiche de service doit inclure uniquement les informations réellement utiles, afin d’éviter toute surcharge d’informations inutiles ou redondantes. Les éléments couramment intégrés sont :

  1. Nom et description du service : Une définition claire, compréhensible par tous les utilisateurs, expliquant l’objectif du service et ses principales fonctionnalités.
  2. Modalités d’accès (Qui peut l’utiliser, et sous quelles conditions ?) : Les conditions pour utiliser le service, comme les publics autorisés (ex. : collaborateurs, étudiants), les horaires de disponibilité ou les restrictions éventuelles.
  3. Liens vers la documentation : Des ressources supplémentaires pour guider les utilisateurs dans l’utilisation du service.
  4. Points de contact : Les coordonnées du support technique ou des responsables à solliciter en cas de question ou de problème.

Gérer la tentation de surcharger les fiches

Lors de la conception initiale, il est fréquent de vouloir inclure un grand nombre de détails comme  :

  • Engagements SLA : Temps de réponse, disponibilité, performance.
  • Tarification : Coûts associés (si applicable).
  • Etc.

Cependant, il est préférable de commencer modestement, en se concentrant sur les données déjà disponibles et éprouvées. Une surcharge d’informations risque de rendre les fiches difficiles à lire et compliquées à maintenir à jour. Le catalogue doit évoluer progressivement, en ajoutant des critères à mesure que l’organisation acquiert la maturité nécessaire pour les gérer efficacement.Exemple de fiche simplifiéeUn modèle simple et fonctionnel pourrait inclure :

  • Nom du service : Gestion des accès réseau.
  • Description : Création, modification ou suppression des accès au réseau interne.
  • Modalités d’accès :
    • Public cible : Collaborateurs internes.
    • Horaires : 8h-18h, jours ouvrés.
    • Pré-requis : Validation par un responsable hiérarchique.
  • Liens utiles : Guide d’utilisation [Lien].
  • Point de contact : support@entreprise.com.

Bonnes pratiques :

Incluez des éléments visuels, comme des icônes ou des diagrammes, pour améliorer la lisibilité.

Structurez les fiches de manière uniforme pour faciliter leur mise à jour et leur consultation.

4.4. Étape 4 : promouvoir et garantir l’adoption

Un catalogue de services, même parfaitement conçu, ne peut être pleinement efficace que s’il est largement adopté par ses utilisateurs. Promouvoir son utilisation et accompagner les parties prenantes dans sa prise en main est donc une étape clé.

Sensibiliser et former les utilisateurs

Une bonne sensibilisation garantit que les utilisateurs comprennent les bénéfices du catalogue et savent l’utiliser efficacement. Pour cela :

  • Sessions de formation : Organisez des ateliers ou webinaires pour présenter le fonctionnement du catalogue, notamment pour les nouveaux utilisateurs.
  • Guides pratiques : Fournissez des supports accessibles, comme des manuels PDF, des tutoriels vidéo ou des infographies interactives.
  • Exemples concrets : Illustrez l’utilisation du catalogue à travers des cas d’usage réels, adaptés aux métiers des utilisateurs.

Maintenir l’engagement par une communication active

Une communication régulière permet de renforcer la visibilité du catalogue et de rappeler son utilité :

  • Newsletters mensuelles : Informez les utilisateurs des nouveautés, des services récemment ajoutés ou des mises à jour importantes.
  • Mises en avant ciblées : Identifiez et promeut des services stratégiques ou populaires.
  • Retour d'expérience utilisateur : Sollicitez les utilisateurs clés pour partager leurs succès ou suggestions liés à l’usage du catalogue.

Offrir un support dédié et recueillir les retours

Un support minimal mais efficace est essentiel pour répondre aux questions et améliorer en continu le catalogue :

  • Canal de support : Créez une adresse e-mail ou un formulaire en ligne pour traiter les questions ou signalements liés au catalogue.
  • Collecte des retours : Organisez régulièrement des enquêtes ou des sondages pour recueillir l’avis des utilisateurs et identifier les améliorations à apporter.

4.5. Étape 5 : assurer une gestion continue du catalogue

Un catalogue de services n’est pas un document statique. Sa valeur réside dans sa capacité à évoluer et à refléter les besoins réels de l’organisation. Une gestion continue, rigoureuse et structurée, garantit qu’il reste pertinent, opérationnel et aligné sur les priorités stratégiques.Un catalogue n’est jamais figé. Il doit être vivant et sa valeur réside dans sa capacité à évoluer et à refléter les besoins réels de l’organisation. Toute une organisation doit se mettre en place autour du catalogue pour assurer sa pérennité. Pour qu’il reste pertinent, il vous faut définir un modèle de gouvernance. Nous listerons dans cette étape quelques éléments clés.

4.5.1. Implémenter un cycle de vie des services et un processus de gestion du catalogue

La gestion du catalogue s’articule autour de trois étapes clés : l’ajout, pour intégrer de nouveaux services ; la mise à jour, pour adapter les services existants aux besoins évolutifs ; et le retrait, pour supprimer ceux qui ne sont plus pertinents.Une répartition claire des rôles et des responsabilités est essentielle pour garantir un catalogue fiable, pertinent et aligné sur les attentes des utilisateurs.Le schéma ci-dessous présente les étapes à suivre pour une gestion efficace du catalogue. Vous devez formaliser un processus pour gérer chaque étape du cycle de vie.

👉 Ne laissez aucune information dépassée miner la crédibilité de la DSI. Il faudra définir soigneusement les droits de chaque acteur dans la gestion du catalogue.

Contrôler la publication des fiches : l’enjeu de la validation

Pour garantir l’intelligibilité des informations publiées et maintenir une qualité constante, il est recommandé de mettre en place des mécanismes de validation préalable des fiches avant leur diffusion aux utilisateurs finaux. Toutefois, ce contrôle ne doit pas devenir un frein.

Bonnes pratiques pour gérer ce processus :
  • Limiter les validations lourdes (niveaux de validation) : Les mises à jour mineures ne nécessitent pas de processus complexe. Trop de vérifications peuvent décourager les contributeurs. Réservez les validations strictes aux changements majeurs.
  • Former les contributeurs : Les gestionnaires et équipes IT doivent maîtriser la rédaction de fiches précises, claires et accessibles.
  • Mettre en place des rituels d’échanges au sein de la DSI afin de suivre les évolutions à prévoir et renforcer la confiance des utilisateurs. Ces instances de discussion (comitologie), fondées sur le suivi des indicateurs de performance et l'analyse des retours utilisateurs, ont pour objectif d’assurer que le catalogue de services reflète en permanence les besoins réels des métiers. Elles permettront d’aligner l’offre IT avec les attentes évolutives de l’organisation, d’identifier les axes d’amélioration et de garantir une mise à jour proactive et cohérente du catalogue.

4.5.2. Suivre les performances pour mesurer l’impact de l’adoption

Un catalogue de services n’a d’impact que s’il est utilisé et apprécié. Mettre en place des indicateurs de performance clairs et des tableaux de bord permet de piloter efficacement son évolution et d’en maximiser les bénéfices

Indicateurs clés à surveiller

5. Lien avec les autres pratiques ITIL : le catalogue comme pivot

Le catalogue de services occupe une place centrale dans l’écosystème ITIL. En tant que référentiel structuré, il sert de point de convergence pour de nombreuses pratiques ITIL, facilitant la coordination des activités IT et leur alignement avec les objectifs métiers.

6. Conclusion

Le catalogue de services dépasse largement son rôle de simple référentiel. En structurant l’offre IT, en améliorant la transparence et en facilitant l’accès aux services, il s’impose comme un outil stratégique qui transforme la DSI en un véritable partenaire des métiers.Son élaboration et sa gestion continue exigent une démarche rigoureuse, impliquant une collaboration étroite entre les équipes IT et les utilisateurs. C’est cette synergie qui permet au catalogue d’évoluer en permanence, tout en répondant aux besoins changeants de l’organisation et aux attentes des utilisateurs.Mais surtout, un catalogue de services performant est un catalyseur d’agilité et d’efficacité pour la DSI. Il structure les processus, renforce la satisfaction utilisateur et offre à l’entreprise un levier essentiel pour réussir sa transformation numérique.